Le déroulement de l'ascension
Il est relativement classique et nous avons été souvent dans la Hidden Valley, la dernière fois à l’automne 2021.
- Il faut d’abord rejoindre Marpha, et le plus simple reste l’avion de Phokara à Jomosom.
- Puis, traverser le Dhampus Pass, pour atteindre la Hidden Valley et le camp de base à 5100m. C’est peut-être la partie la plus délicate de l’expédition, avec une attention particulière à notre acclimatation.
- Un peu de repos au camp de base puis une visite au Col des Français pour saluer le Dhaulagiri, notre immense voisin. Que pensez-vous d’une petite virée vers le Mukot Himal pour parfaire notre acclimatation ?
- Les choses sérieuses commence alors avec l’ascension du Tukuche Peak. Avec 3 camps d’altitude.
- Enfin, en fonction du temps disponible, il faut songer au retour et décider de l’itinéraire de sortie de la Hidden Valley. J’ai bien du mal à choisir entre Sangda et Muri mais notre état physique ou mental et les réalités des conditions de la montagne décideront peut-être pour nous !
- Nous voici à Phokara et bientôt à Kathmandu.
Quelques informations :
La marche d'approche.
Rejoindre le village de Marpha est vraiment très simple en avion, avec juste une courte marche descendante depuis Jomosom. Mais à proximité de la route.
Par contre la traversée du Dhampus Pass à plus de 5000 m n’est surtout pas à sous estimer même si c’est un trek sur de bons sentiers.
La stratégie de déplacement et d’acclimatation est donc au centre de nos préoccupations et surtout nous prendrons notre temps
Voici un découpage possible :
J1 : Vol Jomosom, trek Marpha, repos & visite de la Gompa. 1/2 journée
J2 : Trek Alubari
J 3 : Yack Kharka, 1/2 journée
J4 : Yak Kharka, repos.
J5 : Dhampus Phedi (un peu plus loin que Khalo Pani)
J6 : Traversée du Dhampus Pass et descente au camp de base du Tukuche.
Et en complément, Paulo vous invite à vous balader dans les différents podcasts de son site sur l’acclimatation, réalisés durant le premier confinement.
Nos choix d’encadrement pour l’ascension du Tukuche Peak.
"Il ne faut surtout pas imaginer que je sois le seul guide de cette
expédition. Bien au contraire. Car pour la partie alpinisme, nous serons
une équipe d’encadrement relativement nombreuse.
- Dipen Bothe est le Guide de Haute Montagne Népalais, qui conduit et supervise l’équipe népalaise.
- Mon rôle est celui de « Chef d’expé », en charge de l’organisation
générale. Je serais donc peu aux avant postes de la progression. Nous
utiliserons aussi la CSV expédition, la Magic Map.
Dipen est secondé par plusieurs « Nepali Leader », qui ont un statut de « premier de cordée » et qui à la fois :
- participent au portage du matériel collectif (tentes, réchauds, gaz, etc),
- s’encordent parfois avec nous
- et vont au sommet (s’ils le souhaitent).
"Avec
Dipen, nous avons aussi un rôle de formateur, auquel tous les
participants sont associés, pour favoriser l’autonomie de cette équipe
népalaise. La descente de tout le groupe sera assuré par l’équipe
népalaise, et je serai pour ma part en repérage pour documenter la
nouvelle carte du Dhaulagiri."
Paulo,
Le Tukuche Peak est-il plus difficile ou moins difficile que l’Himlung ?
L’Himlung Himal est le sommet de 7000 m le plus fréquenté du Népal, c’est donc logiquement une référence pour mieux comprendre les réalités de cette expédition au Tukuche Peak.
La première différence vient de la fréquentation.
L’Himlung est vraiment très (trop ?) fréquenté en automne. Et cette fréquentation va encore augmenter au fil des ans. Concrètement, plus de 20 groupes à l’automne 2022 !
Le Tukuche, principalement à cause de son altitude (ce n’est pas un vrai 7000), est relativement peu fréquenté. Une ou deux expés par an.
Les camps de base sont très différents.
Pour l’Himlung, il est à 3 h de marche d’un village avec beaucoup de lodges.
Pour le Tukuche, il se trouve dans une vallée à plus de 3 jours de marche, 5 jours avec l’acclimatation. Et donc l’engagement est radicalement différent, avec un col à plus de 5000 m à franchir à l’aller comme au retour.
Le style d’ascension n’est pas le même.
L’Himlung comporte une pente de neige assez longue et raide à 30/35° qui demande une bonne aisance en cramponnage (et qui est classiquement équipée de corde fixe).
Le Tukuche est une arête, plutôt débonnaire et large au début jusqu’au camp 2, qui se redresse pour atteindre le col entre les deux sommets. Mais cette partie n’est pas très longue (une centaine de m) et pas systématiquement équipée de corde fixe. Mais surtout, il y a deux sommets au Tukuche, accessibles par une arête plus ou moins effilée, mais pas forcément très technique.
Une remarque : personne ne dit exactement quel sommet est réalisé (le West ou le East), ni ne le documente. Pourtant ce sont deux sommets très différenciés. Le Tukuche East est légèrement plus haut, peut-être un peu plus difficile.
Pour les deux sommets, la partie technique réside dans la partie finale de l’ascension. À partir du dernier camp.
L’altitude, ou plutôt l’expérience de l’altitude, proposée est identique pour les deux sommets. La cotation d’engagement est identique (IV en cotation Himalaya).
Avant de s'inscrire - quelques précisions de Paulo,
Une logique de cooptation mutuelle.
De la notion de « client » à celle de « co-équipier ».
Les
modalités d’inscription que je souhaite utiliser illustrent la tonalité
des expéditions que j’encadre. L’objectif est de se déplacer de la
notion de «client» vers celle de «co- équipier» pour construire un
groupe solidaire, compétent et dynamique, impliqué dans la réussite du projet.
Mais pas de souci… Il ne s’agit pas pour moi de me soustraire à mes devoirs, obligations et responsabilités, bien au contraire.
C’est
simplement une autre manière d’aborder le sujet, plus en cohérence avec
mes valeurs, la nature de ces projets parfois très complexes, et ma
vision des choses.
Une expédition est avant tout un projet co-réalisé par chaque participant dont chacun contribue à la réussite.
Il est donc indispensable de prendre contact avec moi, soit par mail soit par téléphone.
La préparation de l’expédition commencera effectivement lors du we de rencontre de toute l’équipe les 24 et 25 juin 2023.
Cette
rencontre est fondamentale, car elle permet de valider la pertinence de
l’ascension pour chaque participant, tant du point de vue technique que
de cohésion de groupe.
Je suis bien sûr à votre disposition pour répondre à toute les questions
que vous vous posez sur cette aventure N’hésitez surtout pas
!
Soit :
- par mail : paulo.grobel@orange.fr
- par téléphone, au 06 42 90 75 34
A bientôt…
Paulo,